lundi 6 juin 2011

Ici, commence une ôde.



Je n'ai pas fais ce blog pour redire ce qui a été lu partout. Si vous voulez du casting ou des critiques très constructives, le Guardian a consacré un blog à la série. Ou Allociné est dans la place.

En essayant d'être simple.

On est proche de Zola avec ses Rougon Macquart ou de la comédie humaine de Balzac. La série nous propulse dans Baltimore critiquant chaque institution en nous envoyant la réalité, habilement, en pleine figure. Ce n'est pas un documentaire, et ce n'est pas une série au sens propre du terme comme on l'entend. Il y a une trentaine de personnages importants. Il faut s'accrocher pour suivre, mais c'est LA meilleure. Du moins à mes yeux.
Pour ne pas être trop obscur, je dirais que les créateurs savaient de quoi ils parlaient, ils ont écrit les cinq saisons et ont décidé que c'en ne serait pas autrement. La première s'occupe de la lutte incessante entre Police de proximité et petit dealeur, ce sera la ligne directrice de toute l'histoire, les suites montrent les répercussions de cette lutte sur différents  systèmes institutionnels. La deuxième  saison ajoute les dockers, la troisième sonde le système politique, la quatrième nous fait faire un tour à l'école, et la dernière... Voyez par vous même.

The Wire rompt un contrat longtemps suivi dans la littérature (j'entends par là  toute production représentant le parcours de quelqu'un ou quelque chose), celui du bien et du mal. La camera ne juge pas, elle montre un commissaire de police de la même manière qu'un dealeur. David Simons nous jette à la tronche une Baltimore chamboulée, où la corruption règne de plein fouet, où tout le monde cherche une place dans son milieu.


L'épisode 3 de la saison 1, The Wire.


C'est une œuvre phénoménale, grandiose, où les personnages ont une intensité  incroyable, où la mise en scène est très, très réaliste. Regardez là, jamais je ne le répèterai suffisamment. A noté que tous les acteurs ont vu leur carrière prendre un coup de fouet, et qu'on les voit tous actuellement, pour ne citer que Fringe ou Friday Night Lights.

Jetez vous dessus, si vous aimez les drogues, la politique, la police, les séries, les profs, les bateaux, les hommes, les femmes, la vie.
MAIS, savourez, petits chanceux qui avez la chance de la découvrir.

Le petit mot rigolo: Obama kiffe.

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