jeudi 26 mai 2011

Les Beaux Mecs, tout droit sorti de chez France 2


La plupart des fans de séries américaines n’aiment pas les productions françaises, normal, nous avons un léger retard. Pourtant, la scénariste française Virgine Brac à l’origine de Reporters et Engrenages a écrit le scénario de l’excellente production de France Télévision, Les Beaux Mecs, avec Simon Abkarian, Anne Consigny et Simon Rabourdin. La chaîne nous propose un thriller haletant remarquablement bien joué, avec une nouvelle tête du nom de Soufiane Guerrab plus que convainquant.
Un « Beau Mec » est un membre de la mafia parisienne dans les années 60. C’est l’histoire de Tony Roucas dit Tony le Dingue, condamné pour 25ans, il s’évade sur un coup de tête en suivant son jeune compagnon de cellule. Les deux hommes n’ont aucun point commun. Tony est dépassé dehors, il arrive dans un monde qu’il ne connaît plus, où ses vieux amis ne sont plus qui ils étaient, il a besoin de repères et ceux qu’il connaît sont loin d’être d’actualité. Vers qui se tourner ? Le jeune Kenz, l’homme avec qui il s’est évadé, petit truand des banlieues. C’est alors le choc des cultures entre Tony, vieux gangster ayant des principes, qui prépare ses casses habilement et les nouvelles méthodes des jeunes qui n’organisent rien et prétexte un flingue pour voler tout ce qui leur plaît. Tony, qui veut se venger d’hommes bien installés, va utiliser toutes les ruses qu’il connaît pour essayer de fairetomber les frères Balducci, ceux là même qui lui ont causer du tort à lui et sa famille.
En parallèle, grâce à un savant montage alterné, on découvre la jeunesse de Tony, pourquoi il en est arrivé là, le Paris des années 60 et sa mafia, sa mère, sa montée infernale dans la violence, le lien fraternel qu’il tisse avec Guido, un truand de Marseille.
Au centre de tout ça, une femme. Un gangster amoureux est un gangster dangereux, c’est ce que j’aurais retenu des huit heures des Beaux Mecs.
J’ai été agréablement surpris par cette série au rythme effréné, au scénario plein de rebondissements où la violence n’est pas gratuite, pour une fois. Les flashbacks apportent un côté très réaliste et donnent plus de profondeur à ce personnage de gangster au grand cœur. Le Paris des années 60 est très bien rendu, l’immersion est totale.
Une histoire d’amour, certes, mais elles sont rarement traitées avec autant d’intensité, Anne Consigny est excellente dans le rôle de la femme de Tony, perdue dans un imbroglio de sang et de mensonges. On sort des sentiers battus tracés ces dernières années par la télévision française.
Tony Roucas
Plus qu’une histoire d’amour, Les Beaux Mecs raconte véritable un choc générationnel. D’un côté nous avons Kenz Bourrich, petit gangster banlieusard habitués des trafics sans envergure. Et de l’autre Tony, vieux mafioso parisien issu tout droit dans années 80. Ils vont alors travailler ensemble pour arriver à un parfait travail d’équipe.
Violente et drôle à la fois, ce n’est tout de même pas une série que je conseillerais aux plus fragiles d’entre vous. La violence n’est certes pas gratuite mais extrêmement bien représentée.
Une série qui sort donc de l’ordinaire et surprenante, inspirée et rythmée. Le coffret DVD est disponible depuis le 12 Avril, sinon, je ne désespère pas d’une éventuelle rediffusion sur une chaîne du groupe France télévision.

En d'autres mots
Si vous ne savez plus quoi regarder, mais ce n'est vraiment pas une priorité.

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